Ma vie en tant qu’étudiante en stylisme et modélisme

 

Après deux ans en école de mode, j’ai pensé qu’il était temps de vous parler un peu de ma vie en tant qu’étudiante en stylisme et modélisme. J’ai eu la chance d’exercer ma passion dans deux écoles différentes, qui m’ont chacune apporté quelque chose de spécial.

Tout d’abord, il y a eu cette première année à l’Atelier Chardon Savard, qui m’a permis de trouver mon univers personnel, de développer ma créativité au maximum, qui m’a appris réellement à créer. Cette école, c’est celle qui a renforcé ma passion pour le stylisme, celle qui m’a appris à me découvrir moi même, à me lâcher, à ne pas faire attention au regard des autres. Très souvent lorsque l’on rendait un travail, la créativité était plus notée que la technique, nous poussant alors à toujours créer plus sans avoir peur de rater puisque l’on n’a cessé de me répéter que c’était en faisant des erreurs que parfois on trouvait les meilleurs concepts! Cette première année a été très importante pour moi, car pour la première fois dans toute ma scolarité, j’ai pus m’exprimer sans limites et les professeurs n’ont fais que m’encourager chaque fois. Il en est de même pour les élèves qui sont très ouverts, des rêveurs, qui n’hésitent pas a avoir parfois des look très farfelus, je me suis moi même assez vite prise au jeux! J’y ai fais des rencontres en or et j’ai même versé ma petite larme au défilé de fin d’année, cette école, c’est celle qui m’a fait aimer aller en cours pour la première fois de ma vie!

 

En première année, on touche à tout! moulage, dessin, broderie, tricot, cours de nu, tissage, histoire de la mode… c’est vraiment très varié et ça permet de développer sa créativité de plein de façons différentes! Chardon Savard c’est un véritable atelier, on hésite pas à nous proposer de dessiner par terre, ou encore assis sur les tables! avez vous déjà tenté de peindre avec vos doigts, avec des battons, des tickets de métro ou encore les yeux fermés! Ou encore tricoté des ustensiles de cuisine? C’est ce coté décalé qui m’a tout de suis fais pencher pour cette école après mon bac, et je ne regrette en rien mon année là-bas, car à Chardon Savard, on fait de nous, de vrais créatifs!

Et en dehors des cours ça se passe comment? Il y a beaucoup de travail à faire sois même, parfois 3 ou 4 projets différents à faire en même temps… tout est question d’organisation. Le secret c’est de s’entourer pour ne pas travailler seul déjà car les longues journées broderie passent tout de suite beaucoup mieux entre amis! Et ensuite, faire des planning, car se retrouver avec 4 projets non fini la veille d’un rendu , ça m’est arrivé plus d’une fois et la nuit est très courte! Au fil des mois, on comprend vite le fonctionnement et on arrive à dormir plus je vous rassure! Pendant les vacances également on créé, on dessine nos proches, je me souviens avoir du faire un tissage de 1M*1M pour Noel par exemple!

En fin d’année, on nous demandait de créer une tenue à plusieurs pour le défilé de fin d’année; une expérience que j’ai partagé avec mes deux meilleures amies. Il s’agissait de customiser un tee shirt en Néoprène, à partir du thème « les vices de la société », nous avions choisi de défendre les droits de la femme et nous étions très émues de voir notre travail défiler pour la première fois! Derrière le rideau de la scène, les émotions vacillent entre le stresse, la panique, l’excitation, la fierté et la nostalgie car la fin du défilé marque également la fin de l’année.

Puis il y a eu cette année à Esmod, cette école qui n’a absolument rien avoir avec l’autre, tout y est différent, mais elle m’a permis de découvrir un tout autre aspect du métier auquel je ne portais que très peu attention avant. A Esmod, j’ai appris l’importance de la technique et de la minutie. J’ai appris à recommencer plusieurs fois le même travail pour arriver au plus beau résultat possible. A Esmod, j’ai également appris l’importance de l’aspect commercial du vêtement, on apprend à faire des dossiers techniques afin qu’ils puissent être produits, mais également à penser le vêtement comme quelque chose de faisable et de vendable, en choisissant une cible, et en expliquant chaque étape de production, en faisant des pièces d’étude, dessins techniques…

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Au niveau des cours c’est encore une fois totalement différent, mes semaines sont essentiellement basées sur le stylisme et le modélisme, et il n’y a qu’un seul projet à faire à la fois, mais on y passe beaucoup plus de temps. En modélisme, en première année, on apprend à faire les jupes, les chemises et les robes. Il faut être motivé et assidu, car l’année passe très vite et le niveau d’exigence est assez élevé, mais c’est aussi grâce à cette exigence que chaque élève progresse jusqu’à l’examen de fin d’année ou nous devons réaliser une robe reflétant notre univers (je vous montrerai la mienne très bientot). En stylisme c’est également bien plus stricte, il ne faut pas partir dans des idées infaisables, il faut toujours penser au coté industriel, mais nous sommes tout de même assez libres au niveau du style de nos silhouettes et de notre univers personnel que nous développons à travers des petits projets parallèles à nos dossiers de style

il y a ensuite des cours d’anglais, de marketing et de CAO (Illustrator et Modaris) et également de nu (un de mes cours favoris car c’est celui dans lequel nous sommes le plus libre de nous exprimer!). la formation est donc très complète, j’ai énormément progressé en seulement une année étant donné que je n’avais jamais touché une machine à coudre de ma vie avant septembre!

En dehors de l’école, il y a également beaucoup de travail mais comme nous avons plus de temps pour faire nos dossiers et que nous les travaillons également en cours, j’ai eu plus de temps libre cette année. Je pense aussi que pour le stylisme, l’année à Chardon Savard m’a beaucoup aidée pour savoir m’organiser! Cependant, c’est lors des rendus de modélisme que les longues veillées ont fait leur retour, parfois j’ai sous estimé le temps que cela prenait de construire un vêtement!

Pour souffler un peu entre toute cette technique, il y a des petits évènements organisés de temps en temps pour laisser cour à notre créativité, comme le défilé de chapeau de la Sainte Catherine qui est ouvert à tout les étudiants de l’école.

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Alors pour cette première année, les cours ont été bien plus accès technique que créativité, mais le projet de fin d’année est déjà bien plus libre que les précédents, et une fois la technique acquise, nous serons libres de créer tout ce qui nous passe par la tête tout en sachant le confectionner. C’est d’ailleurs l’enjeu de la troisième année qui consiste à créer toute une collection seul!

Je pense que quelle que soit l’école dans laquelle on apprend ces métiers, l’important est  d’être réellement passionnée, car ce  n’est vraiment pas simple tout les jours, mais ce qui m’a poussé à ne jamais abandonner, c’est cette envie de réussir, par passion.

Et si tu veux savoir comment entrer dans une école de mode, c’est par ici!

 

 

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